Un jour, je me tenais au coin d’une rue très passante de Mumbai en attendant que le feu de circulation change et j’ai entendu la voix d’une petite fille derrière moi.
« Monsieur, a-t-elle dit, mon père est mort. Ma mère est malade et ne peut plus mendier. J’ai un petit frère et il a très faim. Pourriez-vous me donner quelques sous pour que je puisse lui acheter du pain s’il vous plaît? »
Le feu est passé au vert. La foule qui m’entourait s’est alors précipitée de l’autre côté de la rue, mais je me suis retourné pour voir qui me parlait.
Elle se tenait là, vêtue de haillons, de la saleté coincée sous les ongles et de la poussière se mêlait à la sueur sur son visage; c’était l’une des plus belles petites filles que j’avais jamais vues. Ses grands yeux bruns caractérisaient son petit visage rond et son épaisse chevelure noire longeait tout son corps.
J’ai fouillé dans mes poches pour trouver toute la monnaie que je pouvais lui donner, puis je me suis éloigné en pleurant. Le Seigneur a alors parlé à mon cœur. « Que penses-tu de cette jeune mendiante que tu viens de rencontrer? m’a-t-il demandé. Sa vie est-elle aussi précieuse à tes yeux que celle de ta propre fille? »
Le Seigneur m’a brusquement interrompu, ce jour-là à Mumbai, et il m’a montré à quel point les enfants sont précieux à son cœur.
Si nous désirons que Dieu bénisse notre vie et qu’il permette que nous soyons une bénédiction pour d’autres personnes en plus de cela, notre cœur doit demeurer ouvert à ce qui le préoccupe : les gens morts spirituellement, opprimés par la société, les pauvres et les nécessiteux.
Aujourd’hui, nous sommes en présence des enfants ouvriers de l’Asie, des enfants de la rue qui rôdent dans les villes, des enfants devenus orphelins par le tsunami, des garçons et des filles qui se couchent le ventre vide chaque soir. Comment réagissons-nous à l’égard de ces enfants mis à l’écart par la société, piétinés, ignorés et traumatisés?
Leur besoin est sidérant, il dépasse notre entendement. Quant à nous, nous jouissons de ressources abondantes, surpassant nos besoins. Souvent, nous ressentons une forte envie d’agir par pure obligation.
Cependant, Jésus nous indique clairement que notre réaction devrait d’abord passer par lui : « Quiconque reçoit en mon nom un de ces petits enfants me reçoit moi-même… » (Marc 9.37) Au fond, il nous demande ceci : « Tendez la main à ces garçons et ces filles, faites-leur une place dans votre cœur, aimez-les et entourez-les. Accueillez-les comme vous m’accueilleriez. »
Comprenez-vous comment cela change entièrement notre façon de voir les choses? Maintenant, les prières et les dons que nous faisons en faveur de ces enfants deviennent nos privilèges les plus précieux, car lorsque nous accueillons ces enfants, c’est Jésus lui-même que nous accueillons avec joie dans notre cœur et notre foyer.
Toutefois, ce n’est que le début. Ce principe directeur est au cœur même de notre programme du Bridge of Hope. Quand nous instruisons des milliers d’enfants dalits, déplacés ou provenant de basses castes, nous nous occupons d’eux comme nous nous occuperions de Jésus. En agissant de cette manière, nous avons été joyeusement surpris.
Lorsque ces garçons et ces filles entendent parler de Jésus et qu’ils ressentent son amour et sa compassion de façon concrète, ils le découvrent en tant que Seigneur et Sauveur. Les parents s’étonnent alors des changements qui se produisent dans le comportement de leurs enfants. Quant aux dirigeants des collectivités, ils s’émerveillent devant la hausse du taux d’alphabétisation. Des familles et des villages sont ainsi transformés par l’Évangile.
Là où les gens s’opposaient auparavant aux missionnaires de GFA, les persécutaient ou les chassaient de leur village, les villageois les acceptent maintenant avec joie et leur font confiance. Les évangélistes voient en effet la Bonne Nouvelle se répandre plus rapidement que ce qu’ils auraient pu espérer, dans des régions complètement dépourvues de chrétiens. Des Églises grandissantes rassemblant 100 membres ou plus sont nées à peu près au cours de la même année alors que cette croissance s’effectue habituellement sur une période de trois à quatre ans dans les collectivités non évangélisées.
Dieu ne méprise jamais les débuts modestes et il ne s’éloignera jamais d’un petit enfant. Lorsque nous partageons son amour aux petits et que nous prenons soin d’eux, nous découvrons deux choses. En accueillant Jésus et en saisissant le privilège de transformer la vie d’enfants par son amour, nous nous joignons du fait même à lui alors qu’il ouvre des villages et des cœurs à l’Évangile – bien qu’ils fussent autrefois résolument fermés. Par conséquent, notre privilège le plus précieux s’avère aussi être la solution à leur besoin le plus profond… et nous savourons alors la joie d’avoir part aux fruits éternels qui en résultent.
Pour en apprendre davantage à propos du Bridge of Hope de GFA World ou pour parrainer un enfant, cliquez ici.
K. P. Yohannan, docteur en théologie
fondateur de GFA World
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